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De plus en plus de mineurs genevois sont à l'Hospice général



Le constat alarmant de l'augmentation du nombre de mineurs genevois pris en charge par l'Hospice Général avec en évidence, une fois de plus, la nécessité d'une intervention proactive et systémique pour prévenir ces situations de vulnérabilité. En tant que professionnelle œuvrant depuis plus de douze ans dans des structures dédiées à l'accompagnement des jeunes, j'ai observé une évolution des attentes et des besoins exprimés par ces derniers.

Dans l'article, Yves Reymond, chef de service en charge des prestations spécialisées à l'Hospice Général, souligne que, sur les 1800 jeunes suivis, 180 cumulent des facteurs tels que des atteintes à la santé psychique, des violences subies ou des difficultés financières. Ces situations complexes exigent des réponses adaptées, au-delà des dispositifs traditionnels.

Bien que les efforts des acteurs du canton pour intégrer les jeunes dans les filières de formation soient louables, il est essentiel de se poser la question : que veulent réellement ces jeunes qui ont quitté le parcours classique de formation ? 

Plusieurs d'entre eux témoignent du décalage entre les mesures proposées et leurs aspirations. Par exemple, l'un d'eux m'a confié : "J'apprends à faire des CV, mais je n'ai pas d'expérience, alors où est ma crédibilité ?" Un autre "Je ne vais pas apprendre un métier et travailler si je dois tout donner aux poursuites. Un s’exprime avec sa logique : Pourquoi ne pas me proposer une formation couplée à un emploi pour que je devienne autonome?"Enfin "On me propose des mesures pour me motiver et renforcer ma confiance, c'est bien, mais quelle est la suite ?" « Comment je règle mes problèmes, moi je ne connais rien au système »

Ces témoignages montrent que les dispositifs actuels ne sont pas toujours adaptés aux réalités et aux aspirations de ces jeunes. Si nous ne traitons pas en amont les problèmes de santé, les violences subies, les difficultés judiciaires, financières et autres obstacles, la plupart de ces jeunes échoueront dans leur parcours d'insertion. C'est pourquoi, forte de mon expérience, je mets en place, avec des partenaires, des mesures plus flexibles et concrètes, visant à leur offrir des solutions adaptées à leurs besoins, afin de les accompagner efficacement de l’insertion à l'employabilité, en passant par des formations certifiantes. Il est essentiel de renforcer les collaborations entre les institutions publiques et les associations comme la nôtre pour éviter que ces jeunes ne tombent dans une spirale de désinsertion.

 Vanessa Da Rocha


#insertion #socio-professionnelle #cohésion sociale #sociétale

 
 
 

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